Alain Bert - Peintures


« Création, formes et couleurs »

 
 

   Alain BERT est né à Marseille, dans cette cité phocéenne pleine de relief et de mouvements où la couleur s'exprime par l'accent autant que par la vue ! La mer est là, les collines aussi qui y ont inspiré bien des peintres dans toute cette Provence qui entoure la ville en la regardant s'agiter ... Port d'ancrage depuis des millénaires pour des migrants de toutes origines, Marseille évoque le large, l'horizon, le départ et le retour, l'aventure raisonnable ! L'antique et le moderne s'y côtoient et y font bon ménage. Même l'arrogante capitale, toujours vue ici avec suspicion, se trouve maintenant à portée de train, et découvre dans ce port une activité culturelle et artistique implantée de longue date dans ses quartiers populaires.


    De par ses origines, Alain BERT reflète les caractéristiques de cette ville. Sa mère était auvergnate et son père, d'origine italienne, est né au Pérou... Il a dans ses gènes quelque chose des terres lointaines et quelque chose le relie à la terre où il est.


De son père il tire aussi les talents et les goûts qui l’orienteront ensuite vers les domaines scientifique et artistique. Ce partage singulier de deux espaces généralement dissociés, va le guider tout au long de sa trajectoire en ce qu'ils ont en commun une caractéristique : la créativité.

Encore que cela ne suffise pas : il faut aussi l'aptitude à l'émerveillement ! Avoir envie d'explorer, de laisser venir, d'aller vers, de chercher et prendre ce qu'on découvre comme accessible pour en faire autre chose.

 

Un art à vivre

Mais aussi, l'aventure de la rigueur pour le domaine scientifique et celle de l'émotion pour le domaine artistique, deux aventures qui se transmettent leurs joies et leurs difficultés....

Le voici donc dans les rues de Marseille, à l'école primaire, au lycée, le Bac. Assez bon en maths pour faire des prépas aux grandes écoles. Travail et bains de mer, vacances dans les collines, dans les Alpes ou en Normandie : découverte de la nature. Cours de dessin. Voir et ressentir. Marcher. Admis à la grande école : les Télécoms ! Et donc aller à l'assaut de la capitale comme étudiant.

Et là, le hasard le porte à loger dans la maison du Japon où il rencontre des peintres japonais et français : le choc de la couleur ! Les études scientifiques dans la journée et l'ambiance peinture le soir ! 

Le "style" japonais avec lequel il aura toujours une attirance profonde : il y a de l'allure dans ce style qui est une façon d'être pour rejoindre l'intériorité.

L'Art de la calligraphie sera toujours pour lui une sorte de repère, d'idée directrice sans pour autant s'y soumettre de façon contraignante. Et c'est dans une forme de reconnaissance de cette source qu'il orientera le graphisme de sa signature.

Son goût pour l'activité et la découverte vont lui donner bien d'autres sources d'inspiration, entre autres par les voyages qu'il a effectués. Dans le domaine scientifique : une année à Stanford University qui fut l'occasion de nombreuses rencontres, dans cette Californie pôle de créativité et d'ouverture sur le tout possible ! Puis la côte Est, le Canada ; Angleterre, Allemagne, Belgique, Autriche, Roumanie. Dans un contexte plus sportif ou de découverte : Norvège, Népal, Maroc, Turquie. Il a eu également la chance de pouvoir vivre une aventure  humaine complémentaire, dans le cadre d'une O.N.G., activité pour laquelle il est allé au Brésil, aux Philippines et en Inde.

Mais si l'Italie, où il va régulièrement, lui apporte sa belle lumière, c'est en Espagne à l'Alhambra qu'il découvre ces formes en découpes merveilleuses dont la simplicité imbriquée à l'infini ouvre sur un espace d'intériorité : un  ordonnancement régulier et ordonné qui, cependant, produit un ressenti d'ouverture et de créativité. Impressions qui continueront de l'inspirer ultérieurement.


Pour lui, la vie est une école d'art car tous ces vécus se retrouvent et évoluent dans ses oeuvres.

Après les années, disons d'apprentissage (dessin, peinture), il y eut le défi de la nécessité, la nécessité de s'exprimer pour lui-même, un besoin vital.

Il fallait que ce soit dans un geste rapide, une calligraphie spontanée d'encre noire sur papier. Puis les couleurs ont eu besoin de se manifester et c'est en résonance avec les tableaux de Fernand Léger, qu'elles s'y sont introduites sous forme de taches puis de découpes de papier qui s'imbriquent dans les formes de façon indépendante. Le papier collé est alors devenu le matériau essentiel de sa créativité, en bonne cohérence car le geste de la découpe au cutter est le même que celui de la calligraphie. Ces morceaux colorés découpés dans le geste, deviennent ensuite des présences qui s'associent jusqu'au seul positionnement que l'oeil reconnaît comme juste. Ce sont des œuvres joyeuses et sensuelles qui redonnent du plaisir dans des lieux qui en manquent (hôpital, salles d'attente, entreprise...) ou que l'on aime avoir chez soi.


Certains “papiers collés” ont servi de modèles pour la réalisation, à la Manufacture de Cogolin, de tapiseries en laine tuftée.


 
 

Pour être cohérent avec ce désir d'ouverture, il a senti l'importance de « sortir du cadre » : enlever ce pourtour qui souvent « enferme » l'œuvre et la sépare de son environnement.

Dès lors, il reste le fond et le verre protecteur: pourquoi ne pas les utiliser tous les deux en les séparant et obtenir un effet visuel par des collages ou peintures devant et derrière ? Ce sera la base sur laquelle vont se construire toutes ses œuvres ultérieures, à ceci près qu'il préférera le plexiglas, noble matière ! Et l’acrylique, plus souvent que les collages, le choix dépendant de l’effet recherché.


Le support bien adapté étant défini, deux évolutions vont ensuite intervenir. Subrepticement...


Il y eut d'abord ce constat qu'une zone de rayures sur l'œuvre provoque un effet particulier sur celui qui regarde. Il y aurait beaucoup à dire sur ce thème, mais c'est un fait. Sur les jeux de couleurs, la rayure introduit une profondeur, une résonance, un rythme, un mouvement dans le statique.

Un paradoxe qui pose question. Mais en plus, comme les figures peuvent se mettre sur deux niveaux, il en résulte un effet optique qui va dans le même sens de faire que l'oeuvre surprenne, réveille et transforme celui qui regarde en un acteur. L'œuvre change selon sa position ou encore selon l'éclairage. Le jeu de l'éclairement est important car l'ombre portée est un personnage qui s'introduit dans le regard. Parfois elle révèle des formes qui, non éclairées, se font discrètes. ..


Et ne ressent-on pas aussi quelque chose de musical dans l'effet des rayures, comme une partition sur laquelle les notes sont formes et couleurs ?


Ses œuvres se rapprochent de l’art cinétique et optique, courant artistique fondé sur l'esthétique du mouvement (mouvement de l'oeuvre, déplacement du spectateur, variation de l'éclairage...). En ce sens, il se rapproche d’artistes comme Cruz-Diez, Soto ou Bridget Riley.

Mais contrairement à ces artistes, il ne cherche pas l’effet pour lui-même : il n’est que le moyen d’atteindre un ressenti, une profondeur, une ouverture, une sensualité, qui donnent envie de vivre.



10 résidence du château de Courcelle, 91190 Gif sur Yvette

tel : 331 69 28 27 09  ou  336 60 58 27 09

alain.bert3@wanadoo.fr

http://web.me.com/alainbert/Alain_Bert

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